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Les numéros du soldat.


En 1807 apparut à Paris la 1ère édition du "Manuel d'Infanterie ou Résumé de tous les Règlemens, Décrets, Usages, Renseignemens, propres à cette Arme. Ouvrage renfermant tout ce que doivent savoir les sous-officiers." Son auteur était le major Etienne-Alexandre Bardin (1774-1841).

En 1808, il y avait une 2e édition, d'une 3e édition je ne connais pas la date, la 4e édition fut publié en 1813 avec la note "Ouvrage adopté par décision de S. Exc. le Ministre de la Guerre pour l'instruction des Elèves de l'Ecole de Saint-Cyr." Une sorte de 5e édition de 1814 porte le titre: "Cours d'Instruction à l'usage des élèves sous-officiers d'infanterie appelés à l'école de Fontainebleau, Définitivement arrêté par la Commission formée dans la Garde impériale pour cette rédaction."

Sur les pages 380 f. de la 2e édition (les textes des premières quatre éditions sont identiques), Bardin ecrivit:

Différens numéros du soldat.

320. Le fourrier doit fixer et connaître quels sont les différens numéro particuliers à un même soldat, savoir:

1. Le numéro d'inscription matriculaire (Règlement de revues du 25 germinal an 13, art. 7, par. 8) qui est invariable et roule sur tout le régiment.

2. Le numéro de contrôle annuel (Règlement de revues du 25 germinal an 13, art. 7, par. 8) qui change tous les ans, et ne roule que sur la compagnie.

3. Le numéro d'habillement et équipement, qui doit être pareil au numéro d'armement qu'on donne au soldat. – Afin que ce numéro ne soit pas confondu avec celui d'une autre compagnie, il y est toujours joint une lettre alphabétique (Règlement de comptabilité du 8 floréal an 8, tit. 4, art. 29 et 47) particulière, qui designe la compagnie.

Quand l'homme passe d'une compagnie à une autre, il prend un nouveau numéro.

Ce numéro est pour tous les tambours et fifres, celui de leur instrument; pour les sapeurs, celui de leur hache; pour les musiciens, c'est une marque particulière.

4. Le numéro de rang de taille, lequel roule sur les caporaux et soldats de la compagnie indistinctement.

5. Le numéro d'escouade (voir les tableaux à la suite du Règlement de police du 24 juin 1792), lequel y fixe le rang qu'il y tient, facilite les appels de nuit, et est inscrit sur son étiquette de lit (Règlement de police du 24 juin 1792, tit. 2, art. 8).

6. Le numéro du lit où il couche.

[Nota:] De tous ces numéros, il n'y a de fixe que celui du contrôle matricule et celui de l'armement; les autres sont variables. Il y a ensuite d'éventuels, tels que les numéro d'exercice (v. Règlement d'exercice du 1er août 1791, commencement de l'Ecole de peloton), et les numéro des factionnaires.

Concernant les numéros d'armement, il y a une remarque complémentaire sur la page 328 de la 2e édition:

267. [...] Les quatorze premiers fusils appartiennent invariablement aux sous-officiers, savoir les six premiers aus sergens [y-compris le sergent-major] et fourriers, et les huit autres aux caporaux.

Dans le "Cours d'Instruction" de 1814, l'on trouve (pages 233 f.):

Leçon Vingt-Deuxième.

Marques et Numérotage.

Art. 1er. Différens numéros du soldat.

Les réglemens prescrivent différens numéros particuliers à un même soldat; savoir:

1. Le numéro d'inscription matriculaire qui est invariable et roule sur tout le régiment. Chaque soldat qui arrive, prend, à son jour d'admission, le numéro non encore occupé. Le numéro des hommes perdus ou rayés ne peut plus être donné à personne. Si les hommes perdus ou rayés viennent de nouveau, à faire partie du corps, et s'ils ne doivent pas perdre leur rang d'ancienneté, ils reprennent leur ancien numéro; s'ils perdent leur rang d'ancienneté, ils doivent être numérotés de nouveau. Il en est fait annotation à côté de leur ancien numéro. Les cases du contrôle-matricule ne sont jamais bâtonnées; c'est en quoi sur-tout elles diffèrent des cases du contrôle annuel;

2. Le numéro du contrôle annuel, qui change tous les ans, et ne roule que sur la compagnie. A mesure des pertes, les cases vacantes sont bâtonnées, et les numéros restent vacans jusqu'à la fin de l'année; ils ne peuvent plus redonnés à personne, pas même à ceux à qui ils ont cessé d'appartenir, soit que ces hommes perdent ou non leur ancienneté;

3. Le numéro d'habillement et équipement, qui doit être pareil au numéro d'armement qu'on donne au soldat: ce numéro ne peut aller au delà du nombre constitutionnel des sous-officiers, soldats et tambours composant la compagnie. Il n'est autre que celui des fusils, haches de sapeurs, cornets, fifres, caisses de tambour et instrumens de musique; ainsi les numéros d'habillement d'une compagnie de ligne ne peuvent outre-passer cent dix-sept; aucun de ces numéros ne doit être vacant, à moins que la compagnie ne soit incomplète; les cent quinze premiers appartiennent aux fusils; les cent seize et cent dix-sept appartiennent aux caisses de tambour ou aux cornets. Les fusils des sergens [y-compris le sergent-major] ont toujours ceux depuis un jusqu'à cinq; ceux des caporaux, depuis six jusqu'à quatorze;

Afin que ces numéros ne soient pas confondus avec ceux d'une autre compagnie, il leur est toujours joint une lettre alphabétique particulière, qui désigne la compagnie. Les compagnies de grenadiers se désignent ainsi: Gr. 1.; Gr. 2. &c.;

Les vingt-quatre lettres de l'alphabet sont données aux vingt-quatre autres compagnies: il y est toujours joint une lettre alphabétique. Quand l'homme passe d'une nouvelle compagnie à une autre, il prend un nouveau numéro;

4. Le numéro du rang de taille, lequel roule sur les caporaux et soldats de la compagnie indistinctement, et doit se renouveler tous les six mois;

5. Le numéro de l'escouade et celui de la subdivision auxquelles appartiennent le sous-officier ou soldat;

6. Le numéro qu'il tient dans l'escouade, lequel facilite les appels de nuit, et est inscrit sur son étiquette de lit.

7. Le numéro du lit où il couche.



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